Maryse Weisser Macher qui es-tu ? Quel est ton parcours ?

Dolce Group : Bonjour Maryse, samedi, vous étiez en séance de dédicace à Samatan dans le Gers, à la Librairie Buissonnière pour présenter votre premier roman policier le chant des Sirènes sorti le 28 juin dernier. Pouvez-vous tout d’abord vous présenter pour les personnes qui vous découvriraient par hasard ?
Maryse Weisser Macher : Oui, bien sûr.
Je suis auteure depuis peu. Je dirais, depuis que mes enfants ont grandi. Je crois que c’était ancré en moi depuis longtemps, mais je ne le savais pas. Jeune j’étais mauvaise en orthographe, alors j’ai été dirigée vers des études scientifiques et j’ai toujours cru que le français, la rédaction n’étaient pas pour moi. On nous met dans des cases quand on est petits et c’est difficile d’en sortir.

Dolce Group : Comment l’idée de ce roman vous est-elle venue à l’esprit ? Combien de temps a pris son écriture ?
Maryse Weisser Macher : J’ai commencé par écrire des poèmes et des histoires courtes. J’ai participé à des concours d’écriture et comme j’en ai gagné certains, j’ai continué. Au départ, Le Chant des Sirènes était une nouvelle écrite afin de participer à un concours de nouvelles policières.
Nous sommes alors en 2019, la COVID n’est pas encore là. (du moins, on ne le sait pas)
Je regarde des articles au sujet de contes, de légendes, car j’aime lire leur interprétation ancienne et la comparer à la récente. Je tombe sur une interprétation moderne d’un conte populaire qui m’interpelle. Je cherche d’autres articles et… ça y est ! Je sais de quoi j’ai envie de parler.
C’est là que débute l’écriture de cette nouvelle. L’idée de partir d’une interprétation moderne ou actuelle du conte m’a séduite :
Pourquoi cette traduction ? Pourquoi maintenant ?
Il est peut-être temps de parler plus ouvertement de certains sujets. J’ai décidé de bâtir une nouvelle policière là-dessus.
Pourquoi une nouvelle policière ?
Déjà parce que j’aime lire des polars. J’aime me creuser la tête pour trouver le nœud de l’histoire et le dénouer, éviter le piège que nous tend l’auteur…
Mais est-ce que je vais arriver à écrire la même chose ? Qui ne tente rien…
J’écris ma nouvelle, je trouve une chute digne de ce nom et je la soumets au concours de nouvelles policières.
Mon histoire est sélectionnée, mais ne gagne pas. … qu’à cela ne tienne ! Ce n’est pas grave, je n’ai pas gagné ce concours, j’en gagnerai d’autres…
Et puis, une personne à qui j’avais laissé ma nouvelle et qui a l’habitude de lire des polars a insisté pour que je le corrige que je le complète et m’a fait des commentaires pertinents.
J’ai donc décidé de garder la trame et d’écrire un roman. Certes, ce sera un roman court, mais ce sera un roman…

Dolce Group : L’écriture, une fois terminée, avez-vous hésité à le soumettre à des maisons d’édition ?
Maryse Weisser Macher : Oui, j’ai hésité. J’ai été échaudée avec d’autres écrits, et comme me dit mon chat Miaou « Chat échaudé craint l’eau chaude, euh, l’eau froide ». (Mon chat craint aussi bien l’eau froide que l’eau chaude !) Bref, j’ai hésité. Soit je restais sur de l’autoédition (mais je ne me sens pas très à l’aise pour la com’, la pub…) soit j’essayais encore.

Dolce Group : Comment avez-vous découvert Dolce Group et notre maison d’édition ?
Maryse Weisser Macher : Comme mon roman évoque la différence et l’acceptation, je cherchais une Maison d’édition orientée vers ce sujet. Je suis « tombée » sur Dolce, j’ai vu qu’elle était récente, qu’elle luttait pour l’inclusion et je me suis dit, « j’ai ma chance ».

Dolce Group : Parlez-nous un petit peu du travail éditorial avant la sortie de votre livre. Comment s’est-il déroulé ? Combien de temps celui-ci a-t-il duré ? Que retenez-vous de cette aventure qui ne fait que commencer ?
Maryse Weisser Macher : Mon roman a été accepté fin décembre, j’ai signé le contrat juste après et il est sorti le 28 juin.
Durant 6 mois, la maison d’édition (via l’éditeur/éditrice responsable) et l’auteure apprennent à se connaître, s’apprivoisent, s’adoptent, confrontent leurs idées. Cela a une grande importance non seulement pour l’écrit lui-même, mais aussi pour l’avenir de l’édition du livre. Mieux on se connaît, plus ça roule ! Dans le travail éditorial, du moins avec Dolce, l’éditrice a relu mon écrit, page par page en y annotant des remarques. Je souhaitais recevoir les remarques chapitre par chapitre. À moi de voir ensuite ce que j’en faisais. En général, on trouvait toujours un terrain d’entente. Une ou deux fois, je n’ai pas voulu changer un mot, mais j’ai trouvé un arrangement.
Le texte passe aussi dans les mains d’une correctrice.
Après, quand on connaît le nombre de mots, il y a la mise en page. Combien de mots par page, quelle police ? Comment commence-t-on un chapitre, met-on un titre, une citation ?
En parlant de citation, est-ce que souhaite en insérer en péritexte ? Au début, à la fin ? Et les remerciements ?
Il y a le choix de la couverture où l’auteure est consultée. J’avais des idées plus ou moins arrêtées au sujet de la couverture. J’ai donné des exemples d’illustrations que j’aimais et d’autres que je n’aimais pas du tout afin de cerner mes goûts. L’auteure ne peut pas défendre son livre avec une couverture qu’elle n’aime pas. Même si elle ne la choisit pas entièrement, il est nécessaire qu’elle soit consultée.
Je souhaitais un bandeau avec une couleur qui tranchait par rapport au bleu doux de la couverture, cela a été accepté en renonçant aux marque-pages pour le premier tirage. Que marque-t-on sur le bandeau ? Quelle couleur pour le bandeau ?
Puis je reçois la maquette pour une relecture. Il faut que je donne mon fameux accord « bon à tirer ».

Dolce Group : Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez reçu vos premiers exemplaires qui venaient de l’imprimerie ?
Maryse Weisser Macher : C’est une des grandes étapes de concrétisation. Le premier exemplaire est l’exemplaire « test ». C’est quand même une étape importante. C’est mon éditrice qui me l’a donné en mains propres. Nous avons immortalisé l’évènement dans un café à Paris, 20e. Après je retrouvais ma famille et étais fière de leur présenter mon ouvrage test, futur « collector ».

Dolce Group : Que gardez-vous comme souvenir lorsque vous avez enfin présenté votre livre à vos proches et à vos collègues, vous qui êtes désormais bibliothécaire ? Qu’en ont-ils pensé ?
Maryse Weisser Macher : C’est particulier de présenter son œuvre à ses proches qui, par définition, aiment le travail de la nouvelle auteure de la famille. La critique n’est pas toujours très objective, elle est tronquée dès le départ. La même chose se retrouve avec les collègues bibliothécaires.
Une chose m’a fait plaisir dernièrement, c’est une ancienne bibliothécaire que je ne connaissais pas, qui a lu le livre et est revenue pour une dédicace en me complimentant.

Dolce Group : Vous vous êtes beaucoup impliquée dans la promotion de votre ouvrage dès sa sortie, vous êtes allée à la rencontre de certains libraires de Haute-Garonne, votre région, quel accueil vous ont-ils réservé ?
Maryse Weiser Macher : J’ai eu des accueils très différents : de chaleureux à méprisants en passant par indifférents. Un bon résumé des rapports humains.

Dolce Group : Vous avez fait votre première séance de dédicace chez l’un d’entre eux, que pouvez-vous nous dire de cette expérience ?
Maryse Weisser Macher : Une expérience très positive. Un très bon accueil. La librairie a reçu beaucoup de visites et j’ai pu converser avec des lectrices et lecteurs. J’ai aussi réalisé un nombre de dédicaces très satisfaisant.

Dolce Group : Vous venez de faire votre seconde dédicace en librairie, que gardez-vous en tête de cette nouvelle expérience à la rencontre du public ? Y a-t-il eu des différences ? Avez-vous touché le même style de public ?
Maryse Weisser Macher : J’ai aussi bénéficié d’un bon accueil. Moins de clients dans la librairie, peut-être dû à la période, ou autre chose. L’expérience reste positive, le retour ou le dialogue avec les lecteurs ou futurs lecteurs est ce que je retiens.

Dolce Group : Avez-vous de nouvelles dates de dédicaces confirmées ? Si, oui, où et quand ?
Maryse Weisser Macher : Ma prochaine date est le 8 octobre à l’espace librairie d’Intermarché, Castanet-Tolosan, Haute-Garonne, (31) à côté de Toulouse.
Les premiers contacts avec le responsable ont été très sympathiques, professionnels et aidants.

Dolce Group : Que diriez-vous à des auteurs qui découvraient Dolce Éditions et qui hésiteraient à soumettre leur manuscrit ? Et à des lecteurs qui découvriraient notre maison grâce à votre livre ?
Maryse Weisser Macher : Dolce Éditions est une maison d’édition qui m’a inspiré confiance dès le départ et cela continue. Elle œuvre pour l’accessibilité de tous à la culture ; c’est son objectif et sa force.
Être édité par une maison d’Édition à compte d’éditeur possède des avantages, il faut aussi savoir faire des concessions et travailler en collaboration avec d’autres personnes. Certains auteurs préfèrent rester autonomes.
Si un(e) auteur(e) souhaite travailler avec une Maison d’Édition, je ne peux que lui conseiller Dolce
Merci beaucoup pour cette interview.

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