par… André Perret, bien entendu !
André Perret 1 : Bonjour André Perret, et merci d’avoir accepté ce rendez-vous.
André Perret 2 : Bonjour, c’est effectivement perturbant de se retrouver en face de soi.
AP1 : Voulez-vous qu’on se tutoie ? Ce serait plus confortable pour vous ?
AP2 : Non, surtout pas. Je fais partie de ces gens qui n’ont pas le tutoiement facile. Autant garder un peu nos distances.
AP1 : D’accord, comme vous voulez. Alors ma première question sera la suivante. On vous connaissait pour avoir écrit quelques livres professionnels dont certains sont devenus des « classiques » comme le « grand livre de la formation » chez Dunod, et d’être le rédacteur en chef du MagRH, alors qu’est-ce qui vous a pris de vous mettre à publier un « polar » ?
AP2 : Je voudrais corriger deux choses : d’abord, j’ai coécrit le livre dont vous parlez, et j’ai quitté le Mag après avoir créé ce trimestriel numérique il y a presque 6 ans, après le numéro 25, en générant plusieurs centaines de milliers de téléchargements par numéro. Il fallait laisser la place aux jeunes. Le « polar » a toujours été une de mes lectures favorites et j’ai toujours eu envie de raconter des histoires, alors un jour, on a un peu de temps et on se jette à l’eau !
AP1 : Vous venez de publier Au risque d’en finir… aux éditions Dolce. Quelle en est l’histoire ?
AP2 : Vous ne voulez quand même pas que je vous dise qui est l’assassin ! Ce que je peux vous dire, c’est que l’intrigue se passe dans une entreprise, une grosse PME française, où les cadres de direction se font assassiner les uns après les autres. Un jeune flic soulève les draps d’un énorme secret de famille et il y est aidé par la DRH.
AP 1 : DRH ? C’est un monde que vous connaissez bien, non ?
AP2 : Je l’ai été moi-même, et surtout j’ai fréquenté longtemps cette profession et y ai encore de nombreux amis et amies. Et ça me permet ainsi au fil de l’histoire de dévoiler au grand public le quotidien de celles et ceux que l’on croit souvent n’être que des recruteurs ou pire des licencieurs.
AP1 : Donc ce sont les deux héros du récit. Avez-vous pris du plaisir à les forger ?
AP2 : Et si je vous disais que ce sont eux qui m’ont « forgé » ? Penser comme un flic, comme une femme, c’est un peu s’identifier… ils me transmettent alors mes propres sentiments, mes propres fantasmes, mes propres inquiétudes, mes…
AP1 : C’est un peu schizo, non ?
AP2 : Ben… oui. Un peu comme avec vous aujourd’hui…
AP1 : Plus sérieusement, vous avez été publié par Dolce. Le rapport entre un auteur et son éditeur, c’est compliqué ?
AP2 : Alors je vais être net ! D’abord, on est content qu’un éditeur accepte de vous publier et on découvre après la signature du contrat avec qui on s’est engagé, et là, je crois que j’ai tiré le gros lot.
AP1 : Pourquoi ?
AP2 : Mon éditrice (c’est une femme) ne m’a pas lâché d’une semelle après la signature pour avoir le manuscrit en temps et en heure. Moi qui pensais avoir un hobby pour ma retraite, me voilà revenu à la vie active. Ensuite, bien que nous ayons relu à maintes reprises ma compagne et moi, elle m’a mis entre les mains de correcteurs intransigeants et plusieurs fois de suite. Enfin et c’est là le meilleur, j’ai compris que cet éditeur portait des valeurs humaines hors du commun. Tout est fait pour que les lecteurs « dys » puissent trouver un peu de confort. Le choix des polices de caractères, l’intervalle entre les lignes, l’aération des chapitres, et même les longueurs de phrases… et le tout sans nuire à la création. Pour moi qui au niveau RH étais un chantre de la RSE, vous pensez bien que je suis comblé ! Même des membres de la famille qui ont des difficultés de vision vont pouvoir être mes lecteurs !
AP1 : Et donc ça signifie que c’est une aventure commune qui commence ?
AP2 : Oui, sans aucun doute. J’ai déjà leur accord pour sortir en décembre un roman qui sera une saga familiale et historique, pas un polar. Et je pense que Au risque d’en finir… a généré deux héros qui vont pouvoir se retrouver pour d’autres aventures.
AP1 : Vous avez l’ambition de créer une série ?
AP2 : Vous le savez bien puisque vous êtes moi ! Oui, une lignée d’aventures dans des environnements différents, mais avec à chaque fois ce double regard d’un flic et d’une DRH. Je n’attends plus que le téléfilm !
AP1 : On va s’arrêter là, sinon les chevilles vont enfler.
AP2 : Les vôtres peut-être, rassurez-vous, pas les miennes.
AP1 : Il me reste à vous saluer et préciser que le 24 février vous êtes l’après-midi à la mairie de la Celle sur Nièvre pour une séance de signatures, le 3 mars au Salon du livre de Bellerive sur Allier et le 23 mars au Salon du livre de Vichy. Au revoir André Perret.
AP2 : Non à tout de suite André Perret.
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