
Dolce Group : Bonjour Deborah, le week-end des 8 et 9 octobre prochains, vous serez présente sur le Salon du Livre de Mons, en Belgique pour présenter le tome 1 de Ne jamais se fier aux apparences chez nos collègues Juno Publishing, mais aussi le tome 2 de votre roman historique Les sentiers de l’espérance chez nos collègues des éditions Poussière de Lune. Chez nous vous avez déjà sorti en avril à l’occasion de l’anniversaire de la libération du camp de concentration de Dachau Le journal de mon Grand-Oncle Werner, vous sortirez fin novembre son spin-off Paragraphe 175, pouvez-vous vous présenter pour tous ceux qui vous découvriraient à travers cette interview ?
Deborah Hernould : Bonjour ! Je suis belge, j’ai 39 ans. Je travaille dans l’administration fédérale belge, dans le domaine des ressources humaines et la gestion du personnel. J’ai suivi des études supérieures (BAC+3) en communication et journalisme. J’ai pratiqué l’athlétisme durant plus de 25 ans. Depuis 2012, je me suis tournée vers le tennis (au niveau régional belge). J’adore le sport. Je suis une grande supportrice du club belge de football du KRC Genk, des Diables Rouges et de l’équipe nationale du Danemark.
J’aime beaucoup lire et plus spécifiquement des romans policiers des romans et romances historiques.
J’ai commencé l’écriture de manière vraiment sérieuse en juin 2015. J’ai terminé l’écriture de 15 romans (dont 4 actuellement publiés et 7 sous contrat d’édition).
Dolce Group : Qu’attendez-vous de la reprise des salons ? Pensez-vous toucher un public différent depuis vos dernières expériences de salon ou de dédicaces ? D’ailleurs pouvez-vous aussi nous parler de vos précédentes expériences en salon ? Depuis 2019, vous devez y être rodée, non ?
Deborah Hernould : J’attends avec hâte de refaire des salons. J’adore rencontrer les gens, leur parler de mes livres, de mon processus d’écriture, de mes centres d’intérêt…
Les salons c’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres auteurs, notamment des personnes avec qui j’ai noué des liens via les réseaux sociaux et donc de mettre un visage sur un nom. C’est aussi revoir les collègues auteurs de notre maison d’édition.
Avec la sortie de ma romance contemporaine chez Juno, je pense que je toucherai clairement un autre public que pour mes romans historiques, peut-être d’autres tranches d’âge également. Les lecteurs de romance ne lisent pas forcément des romans historiques et inversement. Ce n’est pas plus mal de se diversifier 😉.
Mon premier salon a été La Foire du livre de Bruxelles en 2019. Au début, j’étais intimidée, je n’osais pas interpeller les gens, leur parler. De plus, je débutais avec un thème assez compliqué et pas forcément attrayant, la Seconde Guerre mondiale. Voir des visiteurs marquer clairement leur dégoût en lisant le titre de mon premier roman (Les Larmes d’Auschwitz) a été difficile à encaisser au début. Puis, avec l’expérience, je me suis affranchie et c’est toujours un véritable plaisir d’échanger avec les gens. Je prends toujours le temps de défendre mes romans, d’expliquer patiemment mon cheminement, la manière dont j’ai mené mes recherches documentaires. C’est très important pour convaincre de potentiels futurs lecteurs.
Dolce Group : Vous avez donc déjà écrit 4 récits, dont deux, en deux tomes sur le thème de la Seconde Guerre mondiale, vous allez en sortir un cinquième, lui aussi en deux tomes à cheval sur 2023 et 2024 chez Dolce Éditions, pourquoi cette période plutôt qu’une autre ?
Deborah Hernould : C’est l’un de mes thèmes de prédilection. J’ai toujours été très attirée par l’Histoire en général, mais j’ai toujours marqué un intérêt particulier pour la Seconde Guerre mondiale. Plus spécifiquement pour le débarquement de Normandie et la Bataille des Ardennes. Je ne sais pas vraiment l’expliquer. C’est pourquoi j’ai commencé à écrire tout naturellement sur ce thème, je me sentais plus en confiance en débutant par ce sujet.
Dolce Group : Vous avez déjà édité par 3 maisons d’édition différentes que retenez-vous de chacune de vos expériences ? Cela a sans doute fait évoluer votre style, si oui, en quoi ?
Deborah Hernould : Que j’ai toujours du mal avec certains tics de langage et certaines mauvaises habitudes ! Plus sérieusement, je me vois évolué dans l’écriture. Je n’aborde plus la rédaction d’un roman comme au tout début. J’ai beaucoup plus conscience de mes points faibles et je fais tout pour les améliorer.
Je me suis rendu compte également que rester dans un seul genre pouvait devenir lassant et couper l’inspiration. C’est pourquoi je me suis dirigée peu à peu vers d’autres types de récit (romance contemporaine, romance historique, thriller, humoristique, feel good, fantasy…) Cela permet de se changer les idées, mais également de progresser dans l’écriture. Et de diversifier son lectorat.
Pour le moment, j’écris plus des romances M/M (romance entre deux hommes) et j’essaie de traiter de questions actuelles comme l’homophobie. Cela me semble important d’utiliser la fiction pour faire passer des messages.
Dolce Group : Vous avez aussi tenté l’auto-édition que retenez-vous de cette expérience ? Que vous a-t-elle apporté ?
Deborah Hernould : C’est plutôt une sorte de défi. J’ai écrit une nouvelle parce que j’ai beaucoup de mal à écrire des textes courts. C’était sympa, mais avec le recul, si un jour je dois retravailler ce texte, il sera deux fois plus long parce qu’il manque de détails et que certaines scènes vont trop vite à mon sens. Mais c’était sympa de tenter l’expérience !
Dolce Group : Pourquoi avez-vous choisi Dolce Éditions pour publier plusieurs de vos histoires ?
Deborah Hernould : Le groupe s’était montré intéressé par plusieurs romans. Leurs valeurs et leur philosophie me plaisaient bien. La structure familiale également. Se sentir considéré comme un être humain et ne pas être juste un numéro c’était important pour moi.
Dolce Group : Vous vous êtes vraiment investi dans l’aspect éditorial du Journal de mon Grand-Oncle Werner puis de Paragraphe 175 sur lequel vous travaillez encore avec votre éditeur, pouvez-vous nous raconter un peu comment ça se passe en « coulisses » pour les auteurs qui seraient tentés de nous soumettre leur manuscrit ou pour des lecteurs curieux ?
Deborah Hernould : J’ai la chance d’avoir un éditeur extrêmement pointilleux qui traque la moindre faute, la moindre incohérence. Au départ quand on voit le nombre de commentaires et d’annotations cela peut faire peur, mais en tant qu’auteur, à force d’être dans son texte, on ne voit plus certaines fautes ou incohérences. Les corrections éditoriales permettent de retravailler tout cela et d’obtenir un texte beaucoup plus propre. Parfois, j’avoue, nous ne sommes pas d’accord sur certains points, sur certains mots à employer. Mais il y a un véritable dialogue entre nous. Chacun exprime son point de vue et la décision finale est prise de commun accord.
J’apprécie également que l’éditeur respecte mes choix notamment concernant la trame de mes romans et ne me contraigne pas à la changer ou à ajouter des passages qui ne me conviendraient pas.
Personnellement, lorsque je reçois les corrections éditoriales, je travaille sur le manuscrit plusieurs heures d’affilée. Je suis beaucoup plus concentrée que si je me contentais, par exemple de trente minutes par jour. De plus, je connais les délais entre la validation du BAT, l’envoi à l’imprimeur et la réception du livre papier. Donc je ne laisse jamais traîner les choses. Surtout lorsqu’il y a un salon qui approche. De plus, l’éditeur a un planning très chargé, j’estime que ce serait lui manquer de respect de faire traîner les choses pendant des semaines.
Ici, j’avoue que l’automne est très chargé pour moi puisque je vais enchaîner les corrections de 4 romans sur deux mois à peine. C’est intense (surtout quand on a un job à temps plein à côté), mais cela en vaut la peine.
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